la chieuse en chanteuse   a cassé la voix…

Dans un billet écrit par nawaa, fadela cherche synonyme de dégueulasse…, j’ai trouvé le commentaire suivant (allez, faisons de la pub à son créateur!) : "Constat accablant….Tout a un prix, même les convictions et la dignité, suffit d’avoir les moyens.
Ca y est, ca chauffe dans les cafetières et pourtant, tout est à vendre, et votre prix à vous c’est combien????
Tssss pas dénervement, réfléchissez calmement…..
Du fric, un sommeil d’ange, plus d’angoisses,l’opulence pour ses enfants…. Réflechissez et convenez de la faiblesse humaine."

il m’aurait semblé correct à jouer au jeu de "la vérité si je mens" que le monsieur nous fasse part des réponses qu’il apporte à ses propres questions, ou veut t’il tout savoir sans rien payer…

mais j’ai décidé de me les poser, calmement sur ses bons conseils et d’y répondre.

Du fric? je n’en ai pas, pas pour le luxe et l’oisiveté, pas pour l’indécence d’en mettre plein la vue, pas pour la notoriété, pas par esprit revenchard, ni complexe absurde et je n’en rêve pas. je pouvais faire le choix facile, du temps de ma superbe, d’un mariage riche à défaut d’être réussi, mais je n’ai jamais souhaité me mettre à l’abri. quand je fais le choix de vivre sur un fil, mon prix est le plus juste possible et n’est que celui du travail que je fournis en échange. si mon travail a une valeur marchande, puisque je le monnaye, JE n’en ai pas.

Un sommeil d’ange? comment pourrais-je dormir de ce sommeil là s’il m’avait fallu vendre ce que je m’efforce d’avoir d’intégrité. ma dignité je la forge à essayer de faire le moins de mal possible au et dans le monde qui m’entoure. mon sommeil est à ce prix. rien d’espèces sonnantes et trébuchantes, il n’est jamais lié à ce que je possède puisque je ne possède plus rien, juste à ce que je reçois de mon image dans d’autres regards et dans mon miroir. mon sommeil d’ange ne nait que d’un sourire, un échange, un moment partagé…

plus d’angoisse?  à vouloir vivre sans angoisse on en devient fou et violent, on en devient opprimeur, le monde est fou de vouloir vivre sans angoisse. je ne rêve pas de faire de ma vie un remake de la petite maison dans la prairie, j’ai peur de la réalité, oui j’ai la trouille et ma peur est le moteur de mon envie de la changer cette réalité, je ne sais pas si je voudrais voir disparaitre mon angoisse. le plus d’angoisse qu’on nous promet se construit sur des bases si lamentables, au détriment des autres à coup sur, je n’en veux pas! et qui a dit que l’argent était le facteur du sommeil serein? c’est dans nos portefeuilles que se cachent les maux les plus sournois, l’envie du plus, l’envie d’avoir ne nous laisse pas de répit.

l’oppulence pour mes enfants? ils auront l’oppulence de leur choix, je ne choisirai rien pour eux que de m’assurer qu’ils n’aient pas faim, un toit au dessus de leur tête et la capacité de vivre en homme et femmes libres penseurs et responsables, en attendant qu’ils aient les moyens de leur oppulence, je leur donnerai de l’amour en pagaille pour qu’ils n’aient que ça de motif, rien d’autre à leur laisser, pas de pierre habitable, pas de billets, pas de beaux tableaux à la grande signature, pas d’autre patrimoine que celui fait de toute ma tendresse et de mon regard sur ce qui m’entoure.

alors le fric? le pouvoir? qu’en ferais-je? mes faiblesses sont ailleurs, mes angoisses aussi et mon oppulence n’est qu’au niveau de ma poitrine! la belle affaire!